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 Poèmes du mois de juin 2021 Mario FERRISI
                
               Allégorie Je joue de mes couleurs à coups de dissonanceMa toile indisposée a le goût du chaos
 L'harmonie est rompue, elle n’a plus d’importance
 Le vent d'autan s'est  tu, vaincu par l'arundo
 J'ai mis dans mon magma, de la lave et du feuAvec de l'éphémère bariolé d'illusions
 J'ai tracé le chemin d'un élysée tout bleu
 Mais la mer des violences a posé son bâillon
 Puis un beau rêve émerge du fond de ce ciel ivreUn fameux arc en ciel qui s'habille de vers
 Je projette sans loi sur les pages du livre
 Des éclats poétiques... le vrai et son contraire
 *** Les amandiers de Laugé Ils sont toujours posés tout au long des talusPenchant vers le Pujal, se tenant par la main
 Agitant en riant leurs branches chevelues
 Barbouillant de leur ombre l'Achillée ou le Thym
 Dans ce radieux midi qui farde les vallonsLes oiseaux rayonnants ont de sublimes chants
 La nature éternelle disperse ses rayons
 Sur le chemin mythique des amandiers géants
 Vous souvient-il des temps où l'homme au chevaletAvec son front serein et son âme discrète
 Venait brosser ses toiles, les magnifiant d'un trait
 Puis remerciait le ciel en ôtant sa casquette
 Ah, comme il était beau, l'artiste dans sa gloireSon paysage ouvert devant l'astre du jour
 Dès l'aube sur un banc où il venait s'asseoir
 Pour guetter la lumière, l'ombre et les contre-jours
 Son pinceau vénérable lui tenait l'univers Les horizons dorés par le soleil levant
 Fleuraisons d'amandiers, éclosions familières
 Qui faisaient de ces lieux, un Eden énivrant
 
 
   Jean ESPARBIE À la mer Entre trois continents, l’immensité profondeMe rappelle toujours l’œuvre d’historiens
 Penchés sur un passé important dans le monde
 Et souligné parfois par des musiciens.
 L’apogée médiéval jusqu’au déclin moderneCaptivent les premiers tandis que les seconds,
 Rêveurs devant les flots, pensent à Jules Verne
 Dont les récits des mers se montrent si féconds.
 Ces derniers verraient-ils surgir une sirèneCapable par un chant d’offrir sa passion
 Tel un poison mortel à qui tente la scène
 Du soupirant heureux sans faire attention ?
 Le vent leur porte-t-il l’écho du dialogueEntre Iseut et Tristan au fol amour fatal
 Ou le souffle d’Arès dans le long monologue
 Sur l’ennemi vaincu d’un sacré coup brutal ?
 Allongé quelquefois en été sur le sableJ’observe les bateaux chargés des travailleurs
 Honorés par Hugo, puis me remets la Fable
 Pour Ulysse rusé contre les batailleurs.
 A deux pas tout autour, grisés d’un sain tapageUne meute d’enfants édifie des châteaux
 Que le pape Innocent détruirait dans sa rage
 D’y trouver des parfaits à brûler aux tréteaux.
 J’admire les corps nus des nombreuses naïadesEt pense à Giraudoux avec douze beautés
 Vêtues pour la nuit où quelques sérénades
 D’énamourés toqués flattent d’autres côtés.
 Du jour au lendemain un possible séismeOu l’effet désastreux du fort réchauffement
 Causé durant des ans par nos faits d’incivisme
 Nous anéantirait dans son ébranlement.
 Ératosthène alors mesurerait la TerreDont Dante tracerait l’élan spirituel
 Sauf à ce que saint Jean sonne l’ultime guerre
 Du Créateur lassé du dégoût actuel.
 
   Auguste ARMENGAUD La Nuit Nuit de suieJe suis la nuit
 J’essuie la pluie
 Qui nuit
 Sur la vitre de l’ennui
 La lumière altière Eclaire la chaumière
 Un feu de bruyère
 Régénère la fermière
 En bas la sorcière
 Incendiaire et cachotière
 Prépare la théière doctrinaire.
 Devant l’auvent mouvantSouvent tournant
 Les moulins à vent survivants
 Enervent les contrevents du couvent.
 L’aube dans sa robeA la billebaude (en désordre)
 Que dérobe
 Sa nigaude marivaude
 Echaude
 La vieille ribaude
 Qui échafaude
 Des gorges-chaudes.
 Il déchausse Des hauts de chausses
 Qu’il chausse
 De bas de chausses.
 Le conteur de mots ergoteursEst un usurpateur fricoteur
 Et son éditeur un menteur.
 Il est minuitSans bruit
 La belle de nuit
 Se désennuie.
 Au loinAllongés dans le foin
 Les conjoints
 Se mouillent le groin
 Sans témoins.
 Sous la lune bruneL’écume de la lagune
 Parfume de sa rancune
 La dune infortune.
   
   Guy PUJOL Tous les poèmes sur :   http://bienvenue-chez-ariejoie.fr/home.html   
   Evelyne GENIQUE Rêves d'enfant. Avec un regard curieux et innocent,Oser réaliser certains rêves d'enfant,
 C'est beau, c'est grand.
 Devenir soi, tel est le but, l'enjeu.
 
 Déployer son imaginaire...Mais quel est le rêve d'un enfant?
 Des châteaux forts, des trésors?
 Devenir un super héros?
 Plongée dans ma rêverie,
 Je découvre soudain le paradis,
 Un sillon de goutte d'eau scintillante.
 Le ravissement est infini...
 Ce silence inaltérable figé, le bonheur de l'instant,
 Ces petits riens qui font les grands moments.
 Mes rêves, mes choix soudains s'envolent,
 Laissant place à la réalité:
 Un destin d'incertitudes m'invite à la découvrir.
 Fermez les yeux, souvenez-vous.
 Certains de vos souhaits se sont-ils réalisés ?
 
 
   LES SOCIETAIRES DE L'ACADEMIE DES ARTS ET DES SCIENCES ECRIVENT ET PUBLIENT 
 
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 Le livre "Paysages réels & imaginaires" qui réunit les dessins de Julien Remy est enfin disponible. Celui-ci est en vente à la librairie Breithaupt du centre ville de Carcassonne. *** 
 Des vers qu’Olivier Cébe a d’abord revus en occitan, pour mieux nous les restituer en français dans la tradition du trobar ; célébrant à son tour de sa plume savante le fin amor, maître mot de l’Amour courtois… Sans omettre de nous livrer in fine son commentaire érudit.     
 Contact par mail  : andrieu-martial@wanadoo.fr En vente à la librairie Breithaupt, la Maison de la presse et Mots et Cie- Carcassonne    
 Anne BRENON-GASC *** 
 Petite Histoire de Carcassonne par Claude MARQUIE  Les personnes qui souhaiteraient acheter ce livre en période de confinement peuvent téléphoner à la librairie Breithaupt - tel: 04  68  47 12 24   par mail: librairie.breithaupt@wanadoo.fr - La librairie s’organisera au mieux pour le retrait de la commande. Ce livre est également en vente à la Maison de la Presse - tel 04 68 25 28 54. - Heures d’ouverture  du lundi au samedi  7 h 45- 18 heures - Dimanche 8 heures 15----12 heures 15.   |