Textes et poèmes de Claude SUBREVILLE © 2020

 

DEVANT CE CORPS DE FEMME

Face à ce corps de femme
Aux formes bien moulées ,
Se tisse une trame...
Au fonds de ma pensée. ..

Mon regard est curieux..
Je découvre en douceur
Quelque chose à mes yeux
Qui est plein de saveur... !

Alors , comment agir...
Faut-il se retenir ?
En donnant à cet « être ››..
Un air de ne pas être ?

Partager ce moment..
Avec enchantement...
Serait-ce une épreuve ?
Une expérience neuve.. ?

Est-ce toujours ainsi ?
Faisons nous un pari ?
Ou une découverte. ..
Qui nous mène à la perte ?

Alors faut-il oser ,
S'engager et bondir ?
Ne faut-il pas poser...
Tout stopper ,réfléchir ?

]'arrête de rêver
Déjà ,je me réveille. ..
L'hom1ne va relever
Cet amant qui sommeille !

***

LE BANC DE PIERRE

Sur le grand banc de pierre ,
A l'ombre du platane ,
Les hommes assis sont fiers...
D'histoires , ils se pavanent. .. !

Ils passent là , leur temps..
Tous ,plus ou moins coiffés
De casquette ou béret..
Ce , depuis le printemps

Quand passe une « NATURE ››..
D'un plus jeune âge qu'eux ,
Leur regard se sature...
Ils n'ont plus que leurs yeux.. !

Ah , si on était plus jeune...
Pensent-ils , très souvent... !
Que de choses ,quand même..
On ferait autrement I

Un jour , c'est le silence ,
On parle à demi mot..
L'un d'eu× est en partance..
Pour aller ...tout la-haut. ._ !

Ils évoquent cet « ETRE ›› ..
Qui vient de les quitter..
Que d'é1oges peut-être..
Qu'il n'a pas mérités. ..

Sur le grand banc de pierre
L'ombre a disparu..
C'est un peu la misère..
L'hiver est revenu ..............

***

MINERVE ET LES 3 B...

Sur l'eperon rocheux
Minerve apparaît....
Un peu, comme ce feu
Né d'un premier bûcher.....

Le coin semble imprenable
Et pourtant, c'est un fait,
Dans ce lieu respectable,
Moururent des «Parfaits››

Ils étaient fort nombreux
A envahir le site...
Pensant aux jours heureux
De ces gens qui y
habitent.. ..

Notre groupe profite
Des murs d'un autre temps
Ayant dans son orbite
Des sensations d 'antan

Ils retracent ces heures
Où jeunesse vivait...
Souvent en eux demeurent...
Des souvenirs cachés...

Un peu comme Athéna,
Une déesse observe
Les 3B que voila...,
Ce doit être... Minerve ?

***

LA 46/33 à LAGRASSE...

Des vignes et collines
Ornent ce paysage
Corbières se dessinent
Autour de ce village.. !

IAGRASSE nous accueille
Avec son abbaye !
Et c'est un vrai recueil
Des goûts de ce pays

C'est l'esprit médiéval
Qui plane sur nos têtes,
L'art architectural
Accompagne les fêtes...

Tel le pave des rues
Qui saccade la marche,
L'Orbieu parfois se rue
Sous le pont et son arche

La place est d'epoque
On y fait le marché...
C'est un site bien né
Pour vendre les breloques !

Signe de notre foi
Dans un groupe soudé,
Nous retrouvons la joie
De nos jeunes années !

Gardons cette liberté
Qu'anine notre classe...
conservons l'amitié
Même si les ans passent !

cette chaîne d'union
C'est toute notre grâce,
Cette vraie communion
Vivons là à LAGRASSE

***

LE MOULIN DE L'ECLUSE... L'ECLUSE DU MOULIN...

Où est passé notre MOULIN...
Celui d'où sortait la farine
Que nous retrouvions dans le pain
Quand nous étions gamins, gamines...

Notre modèle était la miche
Nous la coupions pendant sept jours,
Mais dure devenait la biche
Que nous mangions avec amour...

Je me souviens de notre école
Qui nous amenait visiter
Ce joyau que le dieu Eole
Regrettait de ne pas exciter...

En effet, c'est dans le canal
Que la roue du moulin tournait...
Acte à cette époque banal
Pour nos meuniers, les bien nommés

Nous revenons vers notre écluse
Celle qu'on disait du MOULIN
Nous l'implorons, mais elle refuse
La farine pour notre pain...

En nous rassemblant sur ce site,
Nous qui avons connu les meuniers
Notre mémoire va très vite
Les voir en sabots ou souliers...

La roue a cessé de tourner
Et nous restons l'âme vivante
De notre moulin oublié,
De ces caissons qui, encor' chantent

***

Pour mes amies et amis de la 46/47/3b

ANTOINE et le SOMAIL

J’ai connu le SOMAIL
Le musée du « chapeau »
Antoine et son sérail
Un site riche et beau

.La petite chapelle
Qui est au bord du canal,
Pour sa fille fut celle
Du lien matrimonial.

Que de soirées passées
Tous à faire la fête,
Les chapeaux, les bérets
Ornaient toutes nos têtes.

Tu étais de notre âge
Et de la même année
Nous voir dans les parages,
Tu nous aurais menés.

Avec ton air coquin
Tu aurais fait l’histoire
De ce chapeau malin
Qui est sur notre poire.

Nous arrivons trop tard
La porte est refermée
Je suis triste ce soir
Il n’y a plus de musée.

C’est une belle histoire
Que nous avons vécue
Antoine, j’ose croire
Qu’ils t’auront bien reçu.

Dieu que j’aurais aimé
Que tu sois de la fête
Tu aurais vu les 3 B,
les chapeaux sur la tête.

Aux Amis de la 46/3B 8 Septembre 2018

***

SOIXANTE DIX …TOUT UN SYMBOLE…

Certains l’ont dépassé
D’autres l’attendent encore
« SEPT, ZERO »… enlacés
C’est notre nouveau score…

Expression qui progresse
Dans la maturité,
Symbole de sagesse,
Le « SEPT » est bien acté….

De lui, on retiendra
Qu’il est une merveille…
La faux on oubliera
Car c’est la mort qui veille

Que dire du « ZERO »,
Qui n’a pas d’existence
On dirait un lieu clos
Tel un oeuf en partance…

EROS, son anagramme
Est le Dieu de l’amour….
Ne poussons aucun brame
Rêvons… aimons… toujours… !

Où commence le cercle
Qui finit nulle part
Signe intemporel, certes
Le centre y tient sa part….

« SOIXANTE DIX », plénitude
Symbole d’abondance !!!
Fuyons la solitude
Et bravons l’ignorance….

Gardons de ce moment
L’espoir de continuer,
Chaque an, de partager
Ce havre d’amitié……….

***

PEXIORA… Mon Eglise….

Revoyant PEXIORA,
Filant sur l’autoroute,
« C’est là que tu iras
Dis-je, sans aucun doute »

Tu étais « Puysubran »
Vers le douzième siècle
Et restait le garant
De ces êtres espiègles.

Je regarde l’Eglise
Son air majestueux
Rien à voir avec Pise
Elle va droit vers les cieux…

Cœur des Hospitaliers
Elle devint à l’époque,
Un havre de bienfaits
Rien qui ne soit baroque.

Devant ce monument
Qui devant moi, s’élève,
Je m’arrête un moment
Et tout à coup, je rêve….

Sur tes fonts baptismaux,
Je reçus le baptême...
Je criais fort, car l’eau
Me brouillait le système…

Plus tard et dans l’action,
Je dus porter la croix
C’était la procession,
Un autre acte de foi…

Les rues étaient en fleurs
Sur le sol, les pétales
Donnaient de la couleur
Au dessous des sandales…

Rares étaient les loisirs
Soixante ans en arrière
A croire que le plaisir
Etait fait de prières…

Ainsi l’Abbé Tardieu,
Curé de la paroisse
Récupérait nos œufs
Au soir de la « ramasse »…

Certains étaient absents,
Nous les avions gobés…
D’autres tout simplement
Sur nous étaient tombés…

Les cloches, c’était nous
Et nous faisions du bruit
Rome nous avait pris
Ce son… on était fous !!!!

Voilà en quelques mots
Ce que je voulais dire…
Souvenir de marmot
Espérant vous séduire….

***

SOIXANTE-ONZE, le HUIT et l’INFINI….

« Soixante-onze» années
Symbole d’infini…
Que certains font graver
Sur leur bras, pour la vie !!!

Car, ce huit renversé,
Chiffre de perfection,
A lui seul est censé…
Nous bercer d’illusions.

Qui n’a jamais rêvé
D’une amitié réelle…
Qui n’a jamais pensé
Qu’elle serait éternelle...

***

« Chalet du Lac »

La voûte de ce ciel,
Signe d’intemporel,
Transcende au fil des jours
Ce huit, ce lac d’amour….

C’est l’union des contraires
Qui marque notre vie…
Faire et parfois défaire
A deux, quel beau pari…

Profitons de ce jour,
Encore, en espérant
Que ce huit, cet amour
Sera toujours présent…

(71…7+1=8….

8 couché… symbole de l’infini, appelé aussi : « Lac d’Amour »)