Mario FERRISI

Les mots bleus

Perdu dans le mystère des choses de la terre,
Las de subir sans fin mes vieux remords amers,
Je triture mon cœur pour qu’il laisse mes rimes
S’égoutter doucement... une lente déprime.

Il doit être minuit au vert jardin des rêves,
Et voilà qu'à songer m’arrive une harmonie,
Une chanson ancienne, une sonate brève,
Un écrit, des mots bleus, en stéréo… phonie.

Et je fouille ma vie comme on défriche un bois,
Pour comprendre, peut-être, le comment du pourquoi,
Écoutant vaguement des mots… avec les yeux,
Sur des jours défleuris que m’imposent les dieux.

Puis je pose ma plume sur ma nuit solitaire
Qu’un vieux Lawson’s prisé, séduit à sa manière,
Il défie ma raison et m’explique à l'envers
Qu’on ne peut pas vraiment revenir en arrière.

Il me dit que les rides sont un hideux tourment,
Qu’il comprend mon désir de refréner le temps,
Que toutes ces terreurs qui rythment mon angoisse,
Compacteront mon cœur comme un feuillet qu'on froisse.

Même si l’heure qui fuie m'arrache des soupirs,
Les mots bleus et les fleurs me font encore sourire,
La campagne est si douce loin des regards moroses,
Mon whisky et mon vin sont des rêves grandioses...


****

Jean ESPARBIE

N'importe

Le Soleil éclaira dans quelque lieu du monde
Sur ta bouche un souris, magnifique bonheur
Dans l’inconnu des jours avec leur folle ronde
Qui mêle le plaisir au terrible malheur.

Tu arrivas d’amour, du hasard, d’innocence
Tu découvris le sein, la mère et l’univers,
Ton cœur battit tambour grâce à la Providence
Dont aucun ne devrait imputer ses travers.

N’importe la couleur sur la peau ravissante
L’âme dans un écrin me semble un diamant
Qu’il faut garder du Mal à l’audace puissante
Capable d’attirer tel le fer par l’aimant.

Nos ancêtres premiers, disons Adam et Ève,
Chassés du Paradis, donnèrent pour enfants
Caïn cultivateur qui jalousa sans trêve
L’existence d’Abel aux aspects triomphants.

Alors l’œil apparut y compris dans la tombe
Nous révéla Hugo dans toute sa grandeur,
Mais depuis le lointain le démon ne succombe
À nul sursaut du Bien, sauf immense candeur.

Pourquoi au fil des temps marquer les différences
Tandis que souffle en nous l’Esprit du Créateur
Le même chez chacun avec l’or des clémences
À préserver toujours d’un accès tentateur  ?

Fais donc malgré les vents, les rigueurs, les désastres
Pour ton frère étranger les meilleurs sentiments
Dans le flot des humains perturbés par les astres
Et d’affreux dirigeants heureux des châtiments.

 

Guy PUJOL

Tous les poèmes et écrits sur :

https://www.bienvenue-chez-ariejoie.fr/Newsletters/Ebook%202025/Ebook%202025.html

 

 

Evelyne GENIQUE

La musique des mots

Écrire un texte,
Et le mettre en musique
Par la sonorité des mots,
Avec la finalité de la création
Du rythme,
De la mélodie,
Mais aussi du sens.

Découvrir les sons,
Les vibrations
Qui nous entourent,
Qui composent notre monde,
Qui touchent notre cœur.

Créer une inoubliable mélodie,
Y ajouter des accords
Qui la transforment
En symphonie.

Mon esprit vagabonde...
Que faire ?
Je suis envoûtée,
Par cette somptueuse
Musique littéraire.

Rêvons ensemble!