Tous les articles publiés le dimanche dans la Dépêche du midi par Claude Marquié

sont extraits des bulletins de l'Académie des arts et des sciences de Carcassonne

 

 

 

 

 

 

 

 

Les de Lordat, gouverneurs de la Cité aux XVIIe et XVIIIe

 

 

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Par Claude Marquié

Article publié dans La Dépêche du 18 juin 2023

 

Par Claude Marquié

Tout le Moyen Âge baignant dans le christianisme, on ne saurait isoler la pensée religieuse de la société et du monde politique. Toutefois, aux Xe et XIe siècles, les débuts de la féodalité se distinguent-ils des périodes suivantes ?

Dans la société médiévale divisée en trois ordres, l’Eglise est au sommet d’une pyramide en raison de sa fonction spirituelle qui lui fait dominer les belligérants et les paysans. Or, les moines se considèrent comme occupant une place enviable car se trouvant dans une sphère céleste caractérisée par la pureté sexuelle. Ils prient pour les paysans et les belligérants, ces deniers les protégeant, tandis que les paysans nourrissent tout le monde. Ces deux dernières catégories se trouvent par contre dans un monde terrestre d’autant plus empreint de sexualité que le mariage chrétien sera institué seulement en 1215. Jusque-là, il y a bien une morale conjugale, mais les épousailles constituent une affaire profane, alliance entre deux parentés négociées par les hommes sur le douaire de la fille, avec par la suite concubinage et fréquentes ruptures.

Le pouvoir des reliques

Les Xe et XIe siècles connaissent un essor du monachisme, dû sur le plan spirituel à l’action réformatrice du Méridional saint Benoit d’Aniane (750-821), mais aussi au soutien des puissants : en 969 le comte de Carcassonne, qui a fait des donations à l’abbaye de Saint-Hilaire, transfère dans celle-ci les restes de l’évêque du même nom. Dans ce monastère comme à Lagrasse ou à Caunes, le besoin de sacré ressenti par la population explique le pouvoir des reliques, qui, en relation avec le divin, sont une promesse de protection et de guérison dans un monde souvent très dur. Posséder des reliques pour un monastère lui attire de nombreux fidèles, qui n’hésitent pas dans la seconde moitié du Xe s. à faire des pèlerinages plus ou moins lointains, mais également à se rendre à Saint-Gilles et dans l’Aveyron à Conques, comme dans les lieux de culte audois.


Face au pouvoir monastique qu’ils peuvent d’autant moins contrôler que certaines abbayes dépendent directement du Pape, les évêques manifestent souvent de l’hostilité. Aussi, voit-on apparaître au début du XIe s. à côté des prélats, des chanoines formant un chapitre vivant en communauté de revenus attribués par les seigneurs et attirant les fidèles grâce à des reliques. Il n’en reste pas moins que, durant ces deux siècles, les guerres sont fréquentes entre voisins, elles regroupent le plus souvent quelques dizaines de chevaliers seulement, mais se traduisent par des pillages et des incendies. Dans le Midi, les ecclésiastiques, dès la fin du Xe s. s’efforcent de préserver des périodes durant lesquelles il est interdit de se battre, notamment le vendredi et le dimanche : c’est la trêve de Dieu instituée en 1027 par le concile de Toulouges. D’autre part, les faibles doivent être protégés par les combattants (Paix de Dieu) tandis qu’églises, puis cimetières, doivent être préservés.

Enfin, avec l’enrichissement des monastères, l’architecture recèle de belles promesses, et à Carcassonne, en 1096, le pape Urbain II bénit le chantier de la future cathédrale romane.

Mazel (F.), Féodalités, 888-1180, Gallimard, 2019.

Par Claude Marquié

Article publié dans La Dépêche du 21 mai 2023

Article paru dans La Dépêche du 14 mai 2023

Par Claude Marquié

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