ARZENS se situe au nord du massif de la MALEPÈRE. C'est un grand village ouvert, avec ses places souvent bordées d'arbres qui oflrent un peu de répit aux heures caniculaires de l'été. Le víllage et son clocher émerge entre la plaine au Nord et les flancs boisés du Massif de la Malepère, au Sud. Au Moyen-Âge, le village était entouré de solides fortifications, défendues par de profonds et larges fossés remplis d'eau, encore visibles aujourd'hui et au bord desquels il est agréable d'y fiâner.

Le ruisseau de Font Alzonne, le ruisseau de MALEPÈRE et le ruisseau de RÉGAL sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

Ses 1224 habitants se nomment les Arzennais et habitent cette commune d'une superficie de 21,11 km2, à une altitude moyenne de 181 m (minl25 m - max 425 m).

Le village fait partie de la communauté de commune Carcassonne- Agglo et du canton de LA MALEPERE à LA MONTAGNE NOIRE.

Depuis 1963, ARZENS est jumelé avec la ville d'HATTENHEIM en Allemagne.

Economie :

La viticulture et le tourisme restent les principales activités économiques du village.

Une croix d'ARZENS datée de 1648, présente à l'angle de la rue du Portanel et de la promenade, porte l'emblème des coquilles de SAINT JACQUES DECOMPOS- TELLE. Elle témoigne qu'Arzens était un village-étape vers ce lieu saint.

Quant à la culture de la vigne, elle remonte au XIXe siècle et produit, entre autre, des vins d'appellation d'origine protégée

Histoire :

Le Chateau

Dès 949, le château du village d°ARZENs est mentionné sur un acte comme <<Termínum de Arsenchís ›› appartenant à la seigneurie des comtes de Carcassonne. Puis les comtes de Foix s'en emparent en 1072. C'était un vaste château fort construit sur un roc, entouré de larges et profonds fossés

Dans des textes de 1050, il est mentionné que PIERRE, alors évêque de CARCASSONNE, troisième fils du comte Roger, reçoit en hommage le château d'ARZENS et autres fiefs situés dans le comté de CARCASSONNE.


Au cours du XIIe siècle la seigneurie d' ARZENS est sans cesse disputée entre les comtés proches. C'est finalement au comté de Foix que le château reviendra, avant d'être cèdé en 1310 au vicomte d'ARMAGNAC, descendant de la branche des vicomtes de FENZENZAGUET, qui possédait déjà les terres d'ARZENS.

En 1404, les terres d'ARZENS entrent dans les possessions de la Maison de MIREPOIX par mariage, Philippe de LEVIS, seigneur de MIREPOIX devient Sénéchal de CARCASSONNE et seigneur d'ARZENS en 1569.

En 1574, bien après le siège de LA ROCHELLE (1573). les huguenots s'emparent d'ARZENS et chassent le seigneur du lieu.

Le 22 avril 1591, l'armée de ligueurs, suite au siège de PEZENS, se dirige vers ARZENS: le château est pris, saccagé et brûlé.

Pendant la Révolution le château et ses dépendances sont confisqués.

Aujourd'hui, il ne reste que l'ancienne porte dite "Pourtanel", la tour du château, les vestiges des anciens remparts et fossés qui entouraient le village au Nord. Les quatre façades et la fenêtre géminée dans le mur occidental du château sont inscrits aux Monuments Historiques depuis 1948.

L'ÉGLISE SAINT GENIES

L'église d'ARZENS n”apparaît dans les registres qu'à partir du XIIIe siècle. Elle est dédiée à SAINT GENIES en 1269, d''après les textes de << l 'Ave' María ›› du chapitre cathédrale et est mentionnée aux registres de Jean XX11 comme église paroissiale.

Jean d”ARMAGNAc, fils naturel de Jean II d°ARMAGNAC fut curé de la paroisse puis promut au cardinalat. En reconnaissance de ses années passées à ARZENS, il procura à l'église paroissiale deux des épines de la “vraie couronne”, lorsqu'il fut appelé à Rome.

Elle fut agrandie de chapelles au XIVe, XVC et XVIe siècles, pour finir par être remaniée à l'époque contemporaine.

À partir du XVI siècle, l'histoire de l'église et celle du village vont connaître des épisodes difficiles.

Le 22 avril 1591, l'église et le village subirent le même outrage que le château. Des témoignages rapportent que les prêtes furent tués sur l'autel. C'est suite à ces événements que les voûtes en pierre de la nef furent reconstruites en briques et plâtre, les doubleaux en pierre ayant eux résisté.

Plusieurs interventions importantes voient le jour au XIXe .

En 1866, suite au legs de M. SAISSET d'un montant de 1000 fr, une nouvelle chapelle sera construite. Une quatrième travée, plus large, sera ajoutée dans le prolongement de la nef, formant ainsi cette chapelle latérale. Enfin des contreforts seront construits pour consolider les arcs de la nef.

De 1881 à 1886, les voûtes de la nef doivent être étayées. En premier lieu, un projet, établi par Monsieur LEBRUN, ancien entrepreneur et Monsieur HUC, charpentier, sera approuvé par le conseil municipal. Mais l'architecte diocésain Monsieur SAULNIER émet un avis défavorable. M. PETIT, architecte, établira un rapport et un autre projet qui seront approuvés le 20 octobre 1884.

Au final, la charpente et la toiture furent également entierement refaites. Des ouvertures latérales furent créées, afin de remplacer les lucarnes circulaires en toiture qui tenaient malencontreusement la place des clés de voûtes dans le dispositif antérieur. Le dallage fut également refait. Les travaux achevés en 1886, l'aspect de l'édifice en fut complètement modifié : élévation des murs, création et modification des ouvertures... .

En 1911, nouveaux travaux : la toiture fut entièrement reprise ainsi qu'une restauration des façades sud et nord (jusqu'au clocher) et du pignon ouest.

En 1933, du fait de nombreuses gouttières dans le chœur de la nef, on changea les bois de la charpente du choeur ce qui eut pour conséquence la désaffection des gargouilles.

Entre l98l et 1982, suite au rapport des Bâtiments de France, des travaux d'entretien furent préconisés. On réalisa le remaniement de la toiture, de la nef et des chapelles, une réfection de toute la zinguerie, et de l'alimentation électrique.

En 1988, installation de l'éclairage à l'extérieur de l'église.

En 1997, ce fut au tour du clocher : restauration des baies, de la couverture et des réouvertures, du rejointement des façades et de la restauration des vitraux et du beffroi.


DICTON DU VILLAGE :


" ARZENS, MALAPIÈRAE BONAS/ BRAVAS MARRIDAS GENS››.

( Geographia proverbiala- Alan ROCH- [E0 Audene)

Jean-François de la Tocque de Roberval est mieux connu sous le nom de "Sieur Roberval", né en 1500 à Carcassonne , décédé à Paris en 1560. Il fut seigneur d'Arzens et de roberval. Cétait un homme de guerre protestant, corsaire de son état, courtisan de François 1er, ami de Rabelais et chef de la dernière expédition de Jacques Cartier au Québec. Il fut vice-roi du Canada, explorateur du passage du Nord-Ouest.