L'ÉGLISE SAINT MARTIN
L'église fut construite au XIII° siècle et fut mise sous la protection de Saint Martin.
Le portail est ce qui reste de l'ancienne église. Il est de fomne assez antique et de caractère gothique ou ogival bien prononcé. On peut voir encore au sommet de cette porte, un reste de sculpture rongé par le temps représentant Saint-Martin à cheval, ainsi que deux grosses figures pratiquement disparues aujourd'hui.
Le clocher originel était composé de cinq niches et trois cloches. Une représentation de ce clocher peut se voir au fond de l'église, elle est signée COSTE Alexandre (curé). En 1907, ce clocher présentait des lézardes et menaçait de tomber. Il a donc été refait, mais pas l'identique, le devis établit, fut reconsidérer à la baisse. Donc depuis cette époque, c'est un clocher d'une seule cloche. Des trois cloches qui ornaient le clocher de l'église avant la Révolution, une seule a traversé l'Histoire, les deux autres ont disparu à cette période. Sur celle qui demeure, une inscription se lit encore : << Sante Martine ora pronobis - 1643 ~ Noblesa Demoyselle Marguerite de Boyer Marraine ››. Dans les registres de 1643, il est fait mention de la bénédiction de cette cloche le 18 juin 1643.
L'ancienne église est désignée dans les anciens titres d' << Eccléssia Santi Martin de Cailavello ››. Elle était une cure avec des bénéfices et dîmes avant la Révolution. Monseigneur l'archevêque de NARBONNE en était le collateur. Elle appartient aujourd'hui au diocèse de CARCASSONNE et fait partie du doyenné d'ALAIGNE. La cure fut supprimée à la Révolution. Elle devient chapelle vicariale par ordonnance de Monseigneur de LAPORTE. En 1845, elle fut érigée en succursale par les soins et diligences de Monseigneur de GUALY et de M. PEYRE, avocat député de LIMOUX. Avant sa restauration en 1853, sur la largeur et sa longueur avec Plan dela nouvelle église des fermes d'un très mauvais effet, quelques fenêtres étroites et carrées l'éclairant à peine. Des constructions modemes et informés ont altéré le caractère primitif... À partir de 1848, on parle de rénover l'église. Mais il faudra attendre 1853, pour voir des réparations pour un coût de 6000 frs. Le plan de l'église est établi par M. BARE architecte et Maître COSTE Alexandre, curé de la paroisse. L'entrepreneur des travaux fut Noël ROUGER de Limoux. La charpente et la voûte sont des ouvrages d'Antoine GONDAL de VILLENEUVE. Lors de ces réparations, en démolissant le mur regardant vers le levant, construit en terre, ainsi que l'autel qui lui était adossé, on a mis à jour beaucoup d'ossements humains, des éclats de faïence très antiques et le buste de SAINT MARTIN. Ces ossements devaient être des seigneurs ensevelis dans l'église. Quatre clefs de voûte portent monogrammes suivants 1 «
Le 1°' sur fond rouge J .H.S. Jésus Salvador.
Le 2è'“° sur fond Bleu, A.M. Avé Maria.
Le 3è'“° sur fond vert, Saint-Martin. ÿ
Le 4ème sur fond orange,
signé Alexandre COSTE.
Ces inscriptions tendent à s'effacer avec le temps.
Les peintures du sanctuaire, ont été exécutées par MONCLA de CARCASSONNE et Alexandre COSTE (curé). Sur les dessins que celui-ci avait fournis, le blason ou écus placés dans les dispossitions des peintures sont ceux de Monseigneur BONNE- CHOSE, de PIE IX, de Monseigneur GUALY, de Monseigneur de LA BOUILLERIE, du diocèse de CARCASSONNE. Maître GASE aumônier de NOTRE-DAME de PROUILHE a exécuté la rosace du sanctuaire.
Les deux tableaux latéraux de l'autel représentant, l'un Saint Martin, patron de la paroisse, l'autre l'église (ancienne) et sur le second, le village et en ex-voto la Sainte
Vierge, sont des œuvres de COSTE Alexandre. Les autres tableaux peints dans la nef sont de M. Hippolyte COSTE, " professeur a l'ecole Saint-Louis a LIMOUX et frere du cure.
Un autre tableau qui n'a pu etre conservé representait Sainte-Anne enseignant a la Vierge Marie... Dans un des angles, on voyait un écusson de forme ovale portant sur un champ d'or, une main a droite tenant une croix de sable, avec le fiché de même ayant aussi sur la main une colombe
Le l9 avril 1854, fut le baptême du chemin de croix. Le curé de la paroisse fut délégué par Monseigneur l'archevêque. Cette cérémonie, présidée par Monseigneur BABY, grand vicaire de LIMOUX, eut lieu après la bénédiction des quatorze tableaux. Une procession dans le village suivit. Les stations du chemin de croix furent prêchées par Monseigneur CATUFFE chanoine de la cathédrale de CARCASSONNE. L'ég1ise petite dans ses proportions contenait plusieurs autels, dont une consacrée à la Sainte Vierge. Sur certains on découvre qu'un maître RICHARD curé de la paroisse fit enterré au milieu du chœur au devant du grand autel et que la noble Dame Marguerite DE BOERII (de BOYER), reçut la sépulture chrétienne en ce lieu devant l'autel de la Vierge en 1654. Ces autels ont disparu et on ignore aujourd'hui leurs emplacements.
Les objets anciens classés en 1964 : le tabernacle du maître autel en bois doré du XVIII° siècle, un meuble de sacristie dont la partie basse en bois sculpté du XVIII° siècle et une chaire de prêche en bois peint et sculpté du XVIII° siècle. L'horloge de l'église SAINT-MARTIN daterait des années 1781. |