28 février 2022

Site officiel de l'Académie

https://www.academie-arts-et-sciences-carcassonne.fr/

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Le conseil d'administration qui s'est réuni le mardi 25 janvier 2022

a élu monsieur Jean Fourié, nouveau président

de l'Académie des arts et des sciences de Carcassonne

Jean Fourié (Président)

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Prochaine Assemblée générale de l'Académie

le vendredi 18 mars 2022

Chaque Sociétaire recevra une convocation et le détail du déroulement de cette réunion

 

 

Conférences du 1er semestre 2022

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Mercredi 13 avril 2022

Lucien ARIES

La chevauchée du prince noir

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Mercredi 11 mai 2022

Rodrigue TRETON

Les Templiers et leur implantation dans le département de l'Aude

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Samedi 18 juin 2022

Sortie annuelle

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Les séances publiques de l’Académie ont lieu le deuxième mercredi de chaque mois à l'ODEUM - 66, rue Antoine Marty - Carcassonne. Les séances sont gratuites et elles ont lieu de 17 heures à 19 heures -

Pass vaccinal obligatoire

 

 

Compte rendu de la conférence du 9 février 2022

" Pierre Pol Riquet, la gabelle du sel et la genèse du Canal du Midi."

Résumé de la conférence de Gérard Crevon.

Sous le règne de Louis XIV, Riquet avait derrière lui une longue carrière dans le commerce du sel lorsqu'il se lance, à 57 ans passés, dans la construction du Canal du Midi, un chantier d'une ampleur encore inégalée en Europe.

Il débute à 25 ans comme grenetier1 au grenier à sel2 de Mirepoix (Ariège). Depuis plusieurs siècles en effet, le roi levait sur le sel un impôt particulièrement lucratif, la gabelle, et pour combattre la fraude il s’était octroyé le monopole de son commerce. Puis il avait fini par déléguer le recouvrement de cet impôt à des fermiers qui eux-mêmes sous-affermaient les diverses parties de leurs fermes. Rapidement Riquet s’intéresse au transport de cette denrée que l’on se procurait alors à Narbonne où étaient les entrepôts des salins de la région, et 8 ans plus tard, quittant son office, il prend officiellement en charge le fournissement du sel à ce grenier. Trois ans après, le sous-fermier des gabelles qui en est titulaire lui confie la recette de ce même grenier, ainsi que l’encadrement des regrattiers3 de deux diocèses.

En 1647, à 38 ans, il s’installe à Revel (Haute-Garonne), ayant obtenu la sous-ferme des greniers à sel de Mirepoix et de Castres. Deux ans plus tard il décroche un contrat important : le transport du sel pour les plus gros greniers du Haut-Languedoc et du Rouergue méridional. Trois ans de plus et il obtient en outre la sous-ferme des regrattages du Haut-Languedoc. C’est alors qu’il achète la seigneurie de Bonrepos, où il fera bâtir trois ans après un joli château, et où il se constituera progressivement un grand domaine foncier.

Dans les années qui suivent, son centre d’activité se déplace à Toulouse où il achète une maison.

Finalement en 1660 il obtient la sous-ferme des gabelles du Haut-Languedoc : sur le territoire qui lui est familier il maîtrise alors de bout en bout la chaîne du commerce du sel. A la faveur de la prise effective de pouvoir de Louis XIV en 1661, il devient carrément (mais en association) fermier des gabelles du Languedoc. Et c’est l’année suivante qu’il écrit à Colbert pour lui proposer son projet de canal de la Garonne à la Méditerranée.

La navigation fluviale était depuis l’antiquité le mode de transport privilégié des pondéreux. Tous les fleuves et rivières navigables étaient le siège d’une activité très intense. Cependant, l’Aude n’étant pas du tout praticable, cela pénalisait fortement les transports entre la Méditerranée et le Haut-Languedoc, dont en particulier celui du sel. Depuis François 1er de nombreux projets avaient fleuri, mais aucun ne s’était concrétisé, achoppant sur l’aridité de la région de Castelnaudary où devait nécessairement se situer le point de partage4 du canal projeté. Le premier point de partage envisagé par Riquet se situe à Graissens5 et fait communiquer le bassin de l’Aude avec celui de la Garonne par l’Agout et le Tarn. Sa situation particulière, à proximité immédiate de la Montagne Noire, suggère à Riquet que l’on pourrait peut-être l’alimenter à partir de ce massif. Son exploration de la région le convainc qu’il pourrait y recueillir de l’eau à suffisance pour fournir un canal de taille respectable. Et il conçoit à cet effet un système ingénieux pour capter non seulement une rivière du versant nord (le Sor) mais aussi plusieurs rivières du versant sud (l’Alzau, la Vernassonne et le Lampy), jeter les eaux de ces dernières dans la première, et enfin les conduire jusqu’à Graissens. Tel est le projet qu’il propose à Colbert le 15 novembre 1662 sur l’ordre de l’archevêque de Toulouse auquel il l’a présenté quelques semaines auparavant. Il prend alors conscience qu’il est impératif que le canal desserve Toulouse directement. Comme il constate en outre qu’il n’y a pas de difficulté pour conduire l’eau de Graissens à Naurouze, il se convainc que le meilleur chemin pour le canal est celui passant par Naurouze. Dès lors, le processus s’enclenche. Louis XIV, intéressé, fait évaluer le projet par une commission (automne 1664). A la suite de quoi la réalisation avec succès par Riquet d’une rigole d’essai de l’Alzau à Naurouze (été 1665) valide sa proposition. Et finalement, en octobre 1666, le Roi prend l’édit ordonnant la construction du canal de communication des mers océane et méditerranée, et en confie l’exécution à Riquet. 350 ans plus tard, nous pouvons toujours admirer le résultat.

1 Grenetier : premier niveau d’officier des gabelles d’un grenier.

2 Grenier à sel : magasin de vente en gros sous contrôle royal.

3 Regrattier : marchand de sel au détail.

4 Point de partage d’un canal : point le plus haut d’un canal reliant deux bassins fluviaux.

5 Graissens : église près du lac de Lenclas sous St-Félix-de-Lauragais.

André Authier - Marie-Christine Bernard

Arlette Moulin (secrétaire générale) - Gérard Crevon (Conférencier)

 

 

 

Christine SAVY

Laurent POSOCCO

Olivier CEBE

Association des Amis du Musée des Beaux Arts.

René LAFFONT

Jean VALINA

Sylviane LACOMBE

Marie-Germaine LAGOUTTE

Yannick POSOCCO

André AUTHIER

Michel CALMETTES

Madame Liliya CHEREDNICHENKO

 

 

 

 

CHRONIQUES REGULIEREMENT MISES A JOUR

 

 

 

 

Poèmes du mois de septembre 2021

Mario FERRISI

Mon village

On l'aperçoit qui rêve tout en haut des vallons
De la route qui tourne après la pierre blanche
On croirait qu'il s'affiche, troublé, la fièvre au front
Dans le souffle aérien qui harcèle les branches

L'azur pur et lavé semble être une aquarelle
Léger, si doux à voir, sur l'herbage des près
Et le jeu de navette des vives hirondelles
Présagent l'euphorie, les brûlures de l'été

La pluie avait trempé les effluves terriens
Qui avaient imprégné les écharpes de brume
Puis les rayons dorés de l'astre souverain
Séchèrent l'apparat que le lilas parfume

Voici la côte rude, les toits roux des maisons
Du cher et vieux village que je retrouve encore
Affection qui sans cesse ébranle ma raison
Loin du monde railleur, de tous les coups du sort

Enfin, sur les bâtisses, émerge pur et clair
Paré par le soleil, dans un bleu firmament
Le clocher profilé, assaisonné de vert
Ivre de solitude et béni par l'instant...

Guy PUJOL

Tous les poèmes sur :

  http://bienvenue-chez-ariejoie.fr/home.html

 

Evelyne GENIQUE

Balade

Je longe ce sentier en bord de mer
j'admire ce tendre bleu du ciel et de la mer
Les vagues éclatent entre elles

Assise au bord d'une falaise
J'écoute me parler le vent
Je sens le goût salé des embruns

Au loin, un chalutier
Les pêcheurs rentrent au port
Suivis d'un mouvement de goélands

J'immortalise ce doux moment
A la tombée du jour
Le calme envahit les vagues

Le ciel et la mer flamboient
Le sable devient or
Comme un pinceau peignant

Profitant du spectacle magique
A écouter le silence,
La mer s'endort

Je ferme les yeux, et rêve
Venez vous asseoir près de moi

 

Jean ESPARBIE

Au miroir du temps

« Face au miroir du temps, regarde ton visage
Ne te détourne pas, ne ferme point les yeux,
Abandonne la peur, puisqu’il donne l’image
Dans ta réalité ici et pour les cieux.

Sur la voie du destin encombré des tristesses
Des va-et-vient douteux, des pleurs ou des bonheurs,
Tu progressais toujours sans chercher les prouesses
D’une modernité à l’écart des honneurs.

Peu t’importaient d’ailleurs les chants d’une jeunesse,
Prise dans les filets des produits étrangers
À la santé du corps malgré quelque finesse
Que réclamait l’esprit hors souci des dangers.

Tu n’appréciais pas les élans d’une fête,
Car tu te sentais mal dans le cadre infernal
Bien inhabituel jusqu’à troubler la tête
En sage individu au demeurant banal.

Apparaître parfait, selon les circonstances,
Te demandait surtout des efforts inhumains
Puisés dans les tréfonds avec ces insistances
D’agrémenter assez les proches lendemains.

Si Cupidon voulait t’indiquer la tendresse
Qu’attendait dans son cœur l’agréable Vénus,
Tu passais le chemin par crainte d’une ivresse
Destructrice des sens largement reconnus.

L’amour t’illuminait comme au ciel une étoile
Mais tu savais pourtant qu’une funeste nuit
Suffirait d’un seul coup à déchirer la toile,
Dont l’aspect lumineux avec les ans s’enfuit.

Les liens des parents, ceci dit au sens large,
T’amenaient quelquefois, secoué par l’émoi,
À briser leurs tracas car subsister en marge
Ne se rapportait plus à ta forme du moi.

Tu le faisais aussi pour maintes connaissances,
Voire des inconnus, dans une activité
En fonction des besoins quand tu croyais les chances
D’arriver à aider, même d’autorité.

Tu observais partout les désastres du monde,
Naturels ou causés, et chaque événement
Ne préludait-il pas le grondement d’une onde
Que suivrait aussitôt le grand chambardement ?

 

Tu écrivais au fond pour porter témoignage
Sur d’aucuns tout autour, mais tes rares lecteurs
Oubliaient ces récits dès leur ultime page
Sans jamais te classer dans la légion d’auteurs.

Finalement depuis le cri devant la mère
Dans la vieille maison à hauteur du Bassin,
Dessiné par Riquet, tu vécus éphémère
Aux yeux du Créateur qui sonne le tocsin. »

 



LES SOCIETAIRES DE L'ACADEMIE DES ARTS ET DES SCIENCES ECRIVENT ET PUBLIENT

 

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Le livre "Paysages réels & imaginaires" qui réunit les dessins de Julien Remy est enfin disponible. Celui-ci est en vente à la librairie Breithaupt du centre ville de Carcassonne.

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Des vers qu’Olivier Cébe a d’abord revus en occitan, pour mieux nous les restituer en français dans la tradition du trobar ; célébrant à son tour de sa plume savante le fin amor, maître mot de l’Amour courtois… Sans omettre de nous livrer in fine son commentaire érudit.

Contact par mail : andrieu-martial@wanadoo.fr

En vente à la librairie Breithaupt, la Maison de la presse et Mots et Cie- Carcassonne

Anne BRENON-GASC

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Petite Histoire de Carcassonne par Claude MARQUIE

PATRIMOINES - VALLEES DES CABARDES

LE CAHIER N°15

En savoir plus...

 

Nouvelle toile recensée d'Achille Laugé :

Achille LAUGE (1861-1944) - Bergerie 1923 - Pastel sur papier,

signé et daté en bas à gauche. - 37 x 51 cm.

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.Bas-relief en ciment portant les allégories sur l'origine de Carcassonne : Raymond-Roger de Trencavel

De Jean Augé (1924-2002), élève de l'école des Beaux-arts de Genève et Premier prix de sculpture en 1953

 

Présenté par Rémy Cazals

"Le rail,la poste et autres progrès", Lettres de Pierre Lucien Cayrol (1839-1859)

Collection DUO "L'oeuvre des Garros en Ocitanie"

Le rayonnement d'une agence d'architectes bordelais.Ministère de la Culture. 2021

Histoire et généalogie en Minervois n°125

  Lou Felibrige, n° 327 et n° 328

   Histoire universelle Quillet : Les pays et les peuples des origines à nos jours (2 tomes)

Résultats des recherches effectuées par Madame Aude VIGUIER

sur: " L'église paroissiale de Saint Julien et Sainte Basilisse - Montirat"

Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers n°441

Travaux de l'Académie nationale de Reims, volume 189  - 2021

CHUT (quatrains) par André Mignot

Histoire et Généalogie en Minervois n°124

Quand le Prince Noir pillait le Lauragais, par Lucien Ariès; Ed. A.R.B.R.E.2021

Présence d'En Calcat n°232

 

 

Réalisation : mario.ferrisi@gmail.com